Roger ARNALDEZ

Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

Marcel Bernès, Professeur au lycée Louis le Grand, me donna le goût de la philosophie. J’ai par la suite fréquenté Gabriel Marcel et un dominicain, le Père Dehaut, qui m’initia au thomisme et à l’hébreu. J’ai connu également Mgr Diès, correspondant de l’Institut, qui m’engagea à étudier Philon d’Alexandrie, ce qui orienta mon intérêt vers les questions religieuses. Comme étudiant, j’ai fait partie d’un groupe oecuménique avec le Père Congar et le Pasteur Boegner.

Après mon agrégation de Philosophie, je fus présenté à Louis Massignon qui fut pour moi un guide précieux. J’obtins d’être nommé au lycée français du Caire, et là, après la guerre et ma captivité en Prusse Orientale, je pus faire de l’arabe avec de bons maótres et travailler la langue avec Gaston Wiet, Directeur du Musée d’art arabe. C’est alors que le grand écrivain égyptien Taha Hussein sêintéressa à mes projets et me conseilla d’étudier Ibn Hazm de Cordoue. Devenu ministre de l’éducation, il me nomma à l’université de Ayn Shams (Héliopolis), ce qui me permit de terminer ma thèse. Rentré en France, Lévi-Provençal me fit élire à la Faculté des Lettres de Bordeaux, puis Henri Laoust, nommé au Collège de France, proposa que je le remplace à Lyon. C’est là que je collaborai avec le Père Mondésert et Jean Pouilloux à l’édition de la traduction des oeuvres complètes de Philon d’Alexandrie.

Pendant mon séjour à Lyon, je fus en relation avec l’Université Saint Joseph de Beyrouth, les pays arabes, le Sénégal, l’Iran et le Pakistan. Je fus élu président de l’Amitié judéo-chrétienne de Lyon et nommé consulteur au Secrétariat pour les Non-chrétiens (Islam) à Rome.

J’ai terminé ma carrière universitaire à Paris-Sorbonne, où j’ai eu de nombreux étudiants turcs, d’où plusieurs missions en Turquie.

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