De la lunette de Galilée à l’ELT (1/2)

Avec Yann Clenet, docteur en astrophysique et Jean-Eudes Arlot, du Bureau des longitudes, spécialiste de mécanique céleste

2009, année mondiale de l’astronomie ; janvier 2010, date anniversaire des 400 ans où Galilée tourna pour la première fois sa lunette astronomique vers le ciel ; deux événements qui justifient un colloque intitulé Du système solaire à la Voie lactée : la quête galiléenne. Organisé par le Bureau des longitudes en juin 2009, il vous est retransmis en deux parties. Dans ce premier volet, Yann Clenet évoque l’avancée des connaissances astronomique grâce à l’optique adaptative et Jean-Eudes Arlot évoque les observations et éphémérides des satellites galiléens.

_ L'évolution des techniques astronomiques a permis une avancée dans les sciences mais aussi dans le domaine technique et de la civilisation.
Depuis le XVIe siècle où Galilée tourna pour la première fois sa lunette astronomique vers le ciel jusqu'à l'ELT, Extremly large telescope, plusieurs conférenciers ont fait le point sur l'évolution des techniques au cours de la Journée scientifique du Bureau des longitudes en juin 2009.

Dans cette première partie (retrouvez la suite ici) écoutez Yann Clenet. Chargé de recherche au CNRS, docteur en astrophysique, Yann Clenet travaille sur l’étude à haute résolution des noyaux de la galaxie à la fois sur la recherche et le développement des techniques de très haute résolution d’observation.

Jusque dans les années 1950, l’observation du ciel était gênée par la turbulence atmosphérique, qui brouille l’image, en analogie avec la chaleur qui brouille l’horizon.
A cette période, un élément a heureusement été trouvé pour contrecarrer les effets de cette turbulence atmosphérique : les miroirs déformables. En se déformant à l’inverse des vagues de turbulences, ils rééquilibrent l’image ! C’est ce qu’on appelle « l’optique adaptative ».

Principes de l’optique adaptative

Avec une image nette, on a ainsi pu vérifier l’existence des trous noirs. On a aussi pu mettre en évidence le déplacement des étoiles selon les lois de Kepler.

Pour remonter toujours plus loin dans la naissance de l’univers deux télescopes ont été mis sur pied avec des miroirs permettant une résolution de plus en plus fine.

Le VLT : Le Very Large telescope est un ensemble de quatre télescopes géants qui fonctionnent depuis 2006 au nord du Chili. Ce projet est développé par l'ESO (le European Southern Observatory).
En 2006, un autre projet a été voté : celui de l’ELT. D’un diamètre de 30 à 60 mètres, l’ELT européen vise deux objectifs : l’évolution de l’univers et la pluralité des mondes : les planètes extrasolaires.

Écoutez dans un second temps l’intervention de Jean-Eudes Arlot, membre du bureau des longitudes, spécialiste de mécanique céleste, il a dirigé l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides à l’Observatoire de Paris. Il s’exprime sur l’observation et les éphémérides des satellites galiléens.

Observation des satellites de Jupiter par Galilée

En savoir plus :

Ecoutez la deuxième partie Les observations de Galilée : Vénus, le soleil et la Voie lactée (2/2)

- Yann Clenet, astrophysicien à l'Observatoire de Paris-Lesia
- Jean-Eudes Arlot

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