Affaires internationales : la stratégie politique américaine, le sommet de Copenhague, l’actualité de décembre 2009.

avec Thierry de Montbrial et François d’Orcival, de l’Académie des sciences morales et politiques
François d’ORCIVAL
Avec François d’ORCIVAL
Membre de l'Académie des sciences morales et politiques

Nouvelle émission consacrée aux affaires internationales : chaque mois, Thierry de Montbrial et François d’Orcival, de l’Académie des Sciences morales et politiques, analysent les principaux points chauds de l’actualité mondiale. Dans cette émission, ils abordent la stratégie politique des Etats-Unis ainsi que le sommet de Copenhague de décembre 2009 pour terminer par un portrait inattendu du nouveau président du Conseil européen. François d’Orcival et Thierry de Montbrial retournent les cartes du jeu mondial.

Cette émission a été enregistrée mi-décembre 2009.

Cet entretien entre François d’Orcival et Thierry de Montbrial, confrères à l’Académie des sciences morales et politiques, est enregistré au lendemain de la réception par le président Barack Obama de son Prix Nobel à Oslo et à la veille de l’ouverture de la conférence de Copenhague.

A Oslo, le président Obama reconnaît l’émotion qui est la sienne alors que son pays est en guerre en Afghanistan. Quelques jours plus tôt il a annoncé l’envoi de 30 000 hommes en renfort des unités américaines déjà présentes dans ce pays. François d’Orcival souligne que ce renforcement intervient après de longs mois de réflexion et dans un calendrier contraignant puisque le début du retrait des forces américaines doit intervenir à la mi 2011. Thierry de Montbrial estime qu’il y a là un risque pris par le gouvernement américain, que les talibans peuvent l’interpréter comme un signe d’hésitation de la Maison Blanche et un encouragement à intensifier les combats. Mais, dit Montbrial, devant ses engagements internationaux, l’Amérique n’a guère d’autre choix que de mettre en œuvre une stratégique politique et militaire gagnante. Car c’est bien la sécurité et la stabilité de toute la région qui se joue dans les vallées afghanes.

Les deux académiciens évoquent dans un second temps les grandes problématiques autour du sommet de Copenhague. Le monde entier, rappelle Thierry de Montbrial, s'est précipité à Copenhague, 12 jours pour sauver la planète !.

- L'affaire du climat est intéressante à de nombreux titres et surtout car c'est la première fois dans l'histoire de l'humanité que nous essayons de négocier des accords qui touche la planète dans son ensemble et où il y a une forme d'intérêt général mondial. L'histoire montre que l'on ne sait pas négocier ce genre de choses. Nous mettons plusieurs décennies pour arriver à une prise de conscience de ces problèmes.

Le sort de la planète était-il vraiment en jeu durant les douze jours de la conférence de Copenhague ? demande François d’Orcival. Pour Montbrial, la prise de conscience des exigences de la protection de l’environnement remonte à plus de trente ans ; il revient sur les différents sommets consacrés au climat, pour montrer combien toute approche dans ce domaine exige de temps et de pédagogie. Il en sera de même pour l’après Copenhague, tout en sachant qu’il s’agit d’un sujet capital pour les mutations industrielles à venir. Montbrial souligne ici le rôle capital qui va être dévolu aux Etats-Unis et à la Chine dans cette transformation.

Herman van Rompuy

Enfin, le 1er décembre, le nouveau président du Conseil européen, élu à la suite de la ratification du Traité de Lisbonne, Herman von Rompuy, a pris ses fonctions. Un président effacé pour ne faire d’ombre à personne ? s’interroge François d’Orcival. Un président habile et à sa place, répond Thierry de Montbrial, qui en dresse un portrait inattendu.

A propos de Thierry de Montbrial :

Thierry de Montbrial dirige l'Institut français des relations internationales (Ifri) qu'il a fondé en 1979. Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France. Il est également fondateur et président de la World Policy Conference.

A propos de François d'Orcival :

Outre le journaliste bien connu de "Valeurs Actuelles" -dont il est président du comité éditorial - et du Figaro Magazine, ou même de LCI, François d’Orcival a été élu par ses pairs de tous les bords politiques, dès 1998, Président du Syndicat professionnel de la presse magazine et d’opinion (SPPMO). Il le reste depuis plus de dix ans !

Le Roman de l'Elysée : De la Pompadour à Nicolas Sarkozy, 2007, François d'Orcival, ed. du Rocher, 451 pages.

Cela peut vous intéresser