« Corner une page, ça m'est très désagréable » : Danièle Sallenave et la vie des livres

Étienne GHYS
Avec Étienne GHYS
Membre de l'Académie des sciences
Danièle SALLENAVE
Avec Danièle SALLENAVE de l’Académie française,

Membre de l’Académie française, Danièle Sallenave ne parle pas ici de littérature, mais du livre comme objet : sa présence physique, ce qui en fait un véritable compagnon de vie. Elle évoque son attachement à l’imprimé, son goût pour les typographies, et avoue ne jamais oser corner une page. Au micro d’Étienne Ghys, elle se souvient de la magie de ses premières lectures, des traces laissées par les écritures anciennes, et rend hommage à sa mère institutrice, qui lui a transmis la conviction que lire et écrire s’apprennent ensemble.

La matérialité du livre 

Pour Danièle Sallenave, le livre n’est pas seulement un support de texte mais un objet porteur de gestes, de matières et de traces. Elle parle du papier, des caractères d’imprimerie, des pages qu’on tourne avec soin. Chaque détail compte : la typographie, la texture. L’écrivaine dit son plaisir de manipuler les livres anciens, d’y deviner la main du lecteur ou du copiste, et voit dans ces marques minuscules une manière de faire revivre le passé.

Lire, écrire, transmettre

Issue d’une famille d’instituteurs, Danièle Sallenave rappelle combien l’apprentissage de la lecture et de l’écriture forme un tout indissociable. Elle rend hommage à sa mère, qui lui a transmis cette conviction simple : on apprend à lire en écrivant, et à écrire en lisant. Dans un monde dominé par le numérique, elle s’interroge sur ce que devient le geste d’écrire à la main, sur la place du corps, de la posture et du mouvement dans la formation de la pensée.

 

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