Pascal et Descartes, deux visages de la philosophie au XVIIe siècle

Avec Denis Moreau, philosophe

L’un a proclamé l’évidence du cogito en écrivant cette sentence fameuse, « je pense donc je suis », l’autre a inventé le moi en égrenant des Pensées restées inachevées, sous forme de liasses dont les éditeurs se disputent encore le classement. Quand Descartes propose une assise solide sous les lumières de la raison, Pascal se sent plus à l’aise dans le clair-obscur. Certes, Descartes bouscule, remet tout en question, doute de tout de façon hyperbolique, mais tout cela pour mieux reconstruire. Pascal, lui, vous secoue pour vous laisser chancelant, inquiet, dévasté même, si on ne le suit pas jusqu’aux lumières de la foi. En quoi consiste cette secousse ? Pourquoi devrions-nous nous laisser bousculer par Pascal ? Denis Moreau, spécialiste de philosophie du XVIIe siècle, propose quelques pistes de réflexion.  

Théobald Chartran, Scène représentant Pascal en compagnie de Desargues, Descartes et du Père Mersenne place Royale, 1643 , dessin préparatoire, fusain sur toile © Bibliothèque de la Sorbonne

Pascal, un esprit ouvert à 360°. Une série en 04 épisodes, animée par Victorine de Oliveira.

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