Merveilleux francophiles argentins : Carlos Calatroni (1/2)

une chronique d’Axel Maugey
Avec Axel Maugey
journaliste

Rencontre avec l’un des psychanalystes les plus connus d’Argentine et d’Amérique du Sud : Carlos Calatroni.

Émission proposée par : Axel Maugey
Référence : sav212
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Première émission sur Carlos Calatroni avec Axel Maugey, auteur d'un essai sur les élites argentines.

Axel Maugey, professeur des universités, écrivain, essayiste.

Carlos Calatroni se mit à aimer la France grâce à sa mère qui décida de l'inscrire chez les jésuites qui dirigeaient le fameux collège national de Buenos Aires C'était l'école de la démocratie. De 1950 à 1957, il poursuit ses études en français. Et autant dire que la formation humaniste l'a comblé. Puis,un jour, il s'est senti attiré par la médecine. Aussi, après avoir suivi des études en psychiatrie, est-il devenu psychanalyste, spécialiste de psychosomatique.
Grâce à lui, Axel Maugey découvre la fascination que les Argentins ont pour la psychanalyse. N'oublions pas l'angoisse créée au fil du temps par formes de dictature, d'oppression, d'étouffement ou aucontraire par des structures éclatées délirantes.

Carlos Calatroni raconte qu'après la Seconde guerre mondiale, 2000 analystes se sont affrontés dans des débats souvent passionnels. Divisés en proviennois et prokleiniens..
Son tête à tête précoce avec la littérature française lui a permis de réfléchir sur les problèmes les plus importants de l'existence. Quelques oeuvres sont restées pour lui essentielles : la Peste d'Albert Camus ; Mort à crédit et Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline ; et l'Oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar.

Nul doute que Carlos Calatroni pétri de ces nombreuses lectures ne soit habité par le sentiment de la faiblesse humaine.

Il regrette que la langue française ait perdu du terrain entre 1960 et 1990. A présent, on assiste à un renouveau. Les milieux artistiques apprécient le français. Si une partie non négligeable de l'élite argentine reste tournée vers la France, c'est parce qu'elle refuse l'univers du superficiel. La qualité compte heureusement pour elle.

Il se délecte enfin de lire l'oeuvre d'un Fernand Braudel ou celle d'un Georges Duby, auteurs de livres denses, véritables biopsies, étonnantes de psychologie, confie Carlos Calatroni.

Cette émission est complétée par une seconde émission : Merveilleux francophiles argentins : Carlos Calatroni (2/2).

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