Deux ouvrages du Professeur Lucien Israël

Membre de l’Institut (Académie des Sciences morales et politiques)
Avec Virginia Crespeau
journaliste

Le Professeur Lucien Israël présente deux de ses ouvrages : ’’La Décision Médicale’’ et ’’Cerveau Droit, Cerveau Gauche’’.

Émission proposée par : Virginia Crespeau
Référence : par008
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Virginia Crespeau reçoit le Professeur Lucien Israël au sujet de deux de ses ouvrages :
- "La Décision médicale" : cet essai propose d'appliquer à la médecine les acquis de la théorie de la décision, de familiariser les étudiants avec sa problématique et ses esquisses de solution ;
- "Cerveau droit, cerveau gauche", ouvrage traitant notamment des notions de neurologie et de neuropsychologie en rapport avec le cerveau et avec l'asymétrie du cerveau.

Lucien Israël (né le 14 avril 1926 à Paris)
Élu le 8 janvier 1996, dans la section Morale et sociologie, au fauteuil laissé vacant par le décès de Jérôme Lejeune.
Transféré, par décision de l'Académie du 20 décembre 1999,dans la section Philosophie,au fauteuil laissé vacant par le transfert de Raymond Boudon.

Carrière
Docteur en médecine, Lucien Israël a tout d'abord été interne des hôpitaux de Paris (1951), puis chef de clinique à la faculté de médecine de Paris (1956), chef de service plein temps à l'hôpital Lariboisière de Paris (1971) et, enfin, chef de service de l'hôpital Avicenne de Bobigny (1976-1995).
Parallèlement il a exercé des fonctions dans l'enseignement supérieur médical : maître de conférences agrégé de pneumologie (1963), professeur de cancérologie à la faculté de médecine de Paris (à partir de 1973), professeur titulaire de cancérologie à l'université de Paris XIII (1983-1995) puis professeur émérite.

Il a également été professeur invité dans plusieurs universités des Etats-Unis, du Canada et du Japon.
Il est membre de l'Eastern Cooperative Oncology Group à Bethesda (Etats-Unis) depuis 1971 et y a présidé le Comité immunologie (1972-1978). Il est membre de l'American Society of Clinical Oncology et de l'American Association for Cancer Research. Il est membre fondateur de la Société internationale pour l'étude du cancer du poumon à Washington (depuis 1973).
Depuis 1985, il préside le Laboratoire d'oncologie cellulaire et moléculaire humaine qu'il a fondé à l'Université Paris XIII-Bobigny).

Œuvres
1976 - Lung Cancer. Facts and Prospects, Academic P.
1976 - Le Cancer aujourd'hui, Grasset et Fasquelle
1980 - La Décision médicale : essai sur l'art de la médecine, Calmann-Lévy
1984 - La Médecine et le reste, entretiens avec René Falcou, Le Centurion
1984 - Face cachée, poèmes, Centurion
1989 - Cancer : les stratégies du futur, Espaces
1990 - Vivre avec un cancer, Editions du Rocher
1991 - Récidives des tumeurs solides de l'adulte, Masson
1992 - La Vie jusqu'au bout, Plon
1995 - Cerveau droit, cerveau gauche. Cultures et civilisations, Plon
1995 - L'Oiseau qui retournait dans son pays, poèmes, Centurion
1997 - Destin du cancer : nature, traitement, prévention, Fayard
1999 - Le Mythe bioéthique (en collaboration), Frison Roche
2001 - Les dangers de l'euthanasie (éditions des Syrtes) - préface d'Alain Besançon, Editions des Syrtes

Travaux académiques
"La médecine et la mort : une dérive culturelle en cours", dans Aspects du vieillissement : des effets socio-économiques à la biologie moléculaire, Paris (Académie des Sciences morales et politiques, Fondation Singer-Polignac), 1996.
Notice sur la vie et les travaux de Jérôme Lejeune, séance du 4 mars 1997.
"La longévité individuelle et son avenir", Revue des sciences morales et politiques, 1999/1.
"Les avancées probables de la médecine et leurs enjeux" (séance du lundi 30 septembre 2002).

En quelques mots
Combattre d'abord, dans l'urgence de tous les jours, sous le regard de ceux qui se sentent menacés et qui décident de nous faire confiance, contre l'adversité. On ne croise pas, on ne soutient pas ce regard impunément. Il oblige peu à peu à sortir de soi-m'me, à devenir meilleur, à viser l'excellence. Il oblige à traquer en soi toute paresse, toute routine, toute facilité et à se donner tous les moyens de répondre à la haute et troublante demande : "Je vous confie ma vie, faites pour le mieux". Et force m'a été de constater que tout n'est pas toujours fait pour le mieux, que beaucoup de cancers sont traités avec une sorte de fatalisme, de détachement, voire de défaitisme. Chaque cas de cancer est une guerre. Le cancer ne s'arrête jamais de lui-même, ne faiblit pas, mais eu contraire perfectionne ses armes et augmente son agressivité avec le temps. Si l'on n'y prend pas expressément garde, il a un coup d'avance dans toutes les parties. Il est toujours plus loin qu'on ne voudrait et plus loin qu'on ne croit. Si on veut le contenir, le maîtriser, gagner la partie, il faut prendre l'initiative et la conserver, assurer la sécurité à long terme, ne pas crier victoire trop vite et garder des troupes fraîches en réserve: l'ennemi doit être traqué partout où il se trouve et, car il est passé maître dans l'art de se dissimuler, partout où il pourrait se trouver.
(Lucien Israël, avant-propos de Destin du cancer, 1997).

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