Savoir lire une photo quand les images nous submergent

Eric KARSENTY
Avec Eric KARSENTY
Correspondant

Dans un monde saturé d’images, où l’on scrolle plus qu’on ne regarde, comment réapprendre à voir ? Voir vraiment. Décoder ce que les images nous disent, ce qu’elles nous cachent, ce qu’elles supposent. Distinguer une photographie d’un simple cliché, comprendre sa construction, son intention, sa diffusion. L’Envie de savoir se penche sur les enjeux de l’éducation à l’image, cette grande absente de la formation intellectuelle. Pourquoi l’école initie-t-elle si peu au décryptage visuel, alors que les images façonnent chaque jour les regards et les récits ? Éric Karsenty, ancien rédacteur en chef de Fisheye et correspondant de l’Académie des beaux-arts, met en lumière les nouvelles écritures photographiques, les logiques de diffusion de l’image et l’urgence de former un regard critique, notamment face aux photographies d’actualité.

Eric Karsenty explique l’importance du regard photographique en nous partageant le travail de plusieurs photographes qu’il admire. 

Camille Gharbi, Preuves d'amour : Cette série photographique interroge la banalisation du féminicide conjugal en représentant les objets du quotidien utilisés comme armes lors de ces crimes. En les isolant visuellement sur un fond neutre, elle invite à une prise de conscience décalée mais saisissante de la violence domestique et de notre façon d’y répondre.

Camille Gharbi, Preuves d'amour
Camille Gharbi, Preuves d'amour
Camille Gharbi, Preuves d'amour

Pour en savoir plus sur le travail de Camille Gharbi.

Alice Pallot, Algues maudites : Un projet qui explore les conséquences écologiques et symboliques de la prolifération des algues vertes en Bretagne, en mêlant photographie, science et métaphore visuelle. Entre prélèvements de terrain, collaborations scientifiques et expérimentations plastiques, l’artiste donne à voir un monde en mutation, où la toxicité devient matière d’anticipation et miroir d’un écosystème en crise.

Alice Pallot, Algues maudites, a sea of tears réalisée en 2022, dans le cadre de la Résidence 1+2 en collaboration avec le Centre Wallonie Bruxelles.

Pour en savoir plus sur le travail d'Alice Pallot

Cela peut vous intéresser