« L’Église, le Vatican et sa communication »

Communication de Philippe Levillain, membre de l’Académie des sciences morales et politiques

L’orateur a commencé son exposé par une évocation de Vatican II (1962-1965), car c’est à cette occasion que, de son point de vue, l’opinion publique s’est introduite à l’intérieur de l’Église catholique, du moins à son sommet. Une évolution qu’il juge regrettable car « à la verticalité du message dont l’Église est censée être le relais, on opposa l’horizontalité de l’instant, du moment, de la vérité brutale des mots. Finalement, à la tentation du perfectus, on substitua le progressus, le renouvellement substantiel permanent ». D’où les efforts importants de la papauté pour adapter sa communication, notamment via la médiatisation accrue des papes qui, depuis Jean-Paul II, ne s’expriment plus seulement à travers les anciens canaux formels mais n’hésitent pas à se livrer aux questions des journalistes et même à mettre en scène leur personnalité et leurs voyages, devenant ainsi des « figures familières d’une opinion mondialisée ».

Cela peut vous intéresser