La France et le Japon : 150 ans d’histoire diplomatique

Le traité d’Edo, acteurs et enjeux par Eric Seizelet du CNRS
Avec Marianne Durand-Lacaze
journaliste

Comment le dialogue entre la France et le Japon s’est-il noué pour aboutir à la signature du traité d’Edo, en 1858 ? Canal Académie vous propose d’écouter la retransmission de la communication d’Éric Seizelet, directeur de recherche au CNRS et directeur de l’Institut d’Asie orientale de Lyon. Il s’exprimait lors de la journée de célébration du 150e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Japon et la France, organisée par l’Académie des inscriptions et belles-lettres, le 23 mai 2008.

Émission proposée par : Marianne Durand-Lacaze
Référence : col367
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Eric Seizelet, Académie des inscriptions et belles-lettres, 23 mai 2008
© Brigitte Eymann\/Académie des inscriptions et belles-lettres

Éric Seizelet raconte l'histoire du Traité d'Edo, ce traité commercial dont les négociations se sont déroulées de 1854 à 1858, date de sa signature par la France et le Japon. Son établissement permit à la France d'accéder au marché japonais, au même rang que les autres grandes puissances occidentales. Si, dans un premier temps, les Japonais ont accepté ce traité, ils l'ont par la suite récusé. La France a tiré parti de l'inexpérience des négociateurs shôgunaux pour imposer un traité inégal sans le consentement impérial. Aujourd'hui, les Japonais considèrent ce type de traité comme un élément de leur patrimoine.

Pour célébrer le 150e anniversaire de l’établissement des relations entre le Japon et la France, l’Académie des inscriptions et belles-lettres a organisé le 23 mai 2008 une journée d’études où académiciens et chercheurs ont rendu compte de la profondeur des liens entre les deux pays.

L’Académie des inscriptions et belles-lettres a approfondi, depuis le XIXe, en réponse à sa vocation, la dimension de rencontre entre les civilisations du Japon et de la France. Elle a compté en son sein des japonologues de renom international : Bernard Franck, Serge Éliseeff, Paul Demiéville. La relève est assurée par Jean-Noël Robert aujourd’hui. Des savants japonais sont également membres de l’Académie -S.A.I. Takahito Mikasa- ou sont correspondants -Terukazu Akimaya et Ikuo Hiramaya. Pour illustrer cette tradition savante fructueuse, il convient de préciser que l’Académie veille depuis 1966 à l’édition du Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme d’après les sources chinoises et japonaises, associant chercheurs japonais et français.

Académie des inscriptions et belles-lettres
© Canal Académie

En savoir plus :

- Célébration du 150e anniversaire de l'établissement des relations entre le Japon et la France;
- Discours de l'ambassadeur du Japon, Son Excellence M. Yutaka Iimura, le 23 mai 2008, à l'Académie des inscriptions et belles-lettres;
- Programme de la journée d'étude du 23 mai 2008 organisée à l'Académie des inscriptions et belles-lettres : 150e anniversaire de l'établissement des relations entre le Japon et la France.

Sur Canal Académie, retrouvez les autres communications de ce colloque :
- Marc Fumaroli : La fidélité à soi-même dans la modernité, l’exemple du Japon
- Du musée Guimet au musée des arts asiatiques
- Georges Dumézil et la mythologie japonaise
- Les études bouddhiques, un axe durable de la coopération franco-japonaise

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