Le recyclage du plomb en Inde : entre ressource et pollution

Avec Paul Lhoste, docteur en génie des procédés et de l’environnement

Les batteries au plomb, omniprésentes dans nos voitures, font figure de succès en matière de recyclage. Mais ce recyclage, souvent présenté comme un pilier de l’économie circulaire, s’effectue dans des conditions à hauts risques, notamment dans les pays du Sud. En menant une enquête de terrain en Inde, dans l’Uttar Pradesh, Paul Lhoste s’est penché sur les pratiques artisanales de recyclage du plomb, à la fois efficaces et dangereuses. Sa thèse croise les sciences de l’ingénieur et sciences humaines et sociales pour comprendre les procédés en jeu, les contraintes des recycleurs et les impacts sanitaires et environnementaux. Ce travail met en lumière les contradictions d’une économie circulaire qui repose sur des techniques polluantes et mal régulées, et interroge les limites éthiques et écologiques du recyclage artisanal à l’échelle mondiale.

La thèse de Paul Lhoste a été saluée par la la fondation Michel Serres-Institut de France. Elle porte le nom suivant :  La technodiversité émergente de la mine urbaine : Etude interdisciplinaire du recyclage des batteries au plomb en Inde.

 

Photo prise dans le cadre de la remise de prix de la fondation Michel Serres - Institut de France, le 24 juin 2025

Thèse distinguée par le Prix Michel Serres de thèse interdisciplinaire en juin 2025. 

La Fondation Michel Serres-Institut de France a pour but de faire connaître les recherches et les publications de Michel Serres, et d’encourager celles qui portent sur son œuvre. Pour en savoir sur la fondation, cliquez ici. 

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