Le scandale de Jean-Marie Rouart

Une chronique littéraire d’Elizabeth Antébi
Jean-Marie ROUART
Avec Jean-Marie ROUART de l’Académie française,

En 1935, dans une petite ville du sud des Etats-Unis, une jeune fille noire a été violée et tuée au cours d’une beuverie par le fils d’un riche notable. Les politiciens, la police, les juges vont tout mettre en oeuvre pour étouffer l’affaire qui risque de compromettre la carrière politique du jeune homme...

Jean-Marie Rouart de l’Académie française.

Jean-Marie Rouart publie Le Scandale aux éditions Gallimard. Ce jeune académicien si policé aime sauter l'obstacle ou contourner le piège (sens véritable du mot scandale) avec une élégance teintée de désespoir. Ce n'est pas la première fois qu'il se frotte aux victimes d'injustice, à la prostitution, aux faux-semblants.

Là, il s'agit, en 1935, d'un crime dans une ville du Sud des Etats-Unis, Norfolk, une jeune femme noire ayant été assassinée sans doute par le fils d'un notable, et d'une histoire d'amour entre un jeune blanc, Jim, et une jeune femme noire, Angela, qui sortie de la maison de passe où on l'avait jetée, épouse un métis, Archibald, qui l'épouse - mariage blanc, si l'on ose dire, au départ, qui finit par se consommer.

L'éternel jeune homme bien élevé que reste Jean-Marie Rouart, dans son style littéraire tout au moins, trousse là un apologue dans l'air du temps, blanc et noir - mais pas un rond de yang dans ce yin-là ou de yin dans ce yang. Cela se lit agréablement, irrite vaguement pour cause de déterminisme morose (un côté « et la messe est dite »), mais cela finit par captiver et l'on se prend à vouloir lire la fin - que l'on ne devine pas vraiment.

En savoir plus:

- Jean-Marie Rouart de l'Académie française
- Jean-Marie Rouart sur Canal Académie

Jean-Marie Rouart, Le scandale, éditions Gallimard, 2006

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