Le palmarès du prix Turgot 2010

La délibération sur les meilleurs livres d’économie financière
Avec Jean-Louis Chambon
journaliste

Le 23e prix Turgot du meilleur livre d’économie financière de l’année, a été décerné au ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, le 11 mars 2010. À cette occasion, Jean-Louis Chambon, qui préside le prix, a reçu à Canal Académie trois invités de marque : le président du grand jury, Michel Bon, le grand lauréat, Georges Pauget, ainsi que Pierre Dockes, récompensé, avec ses collaborateurs, par deux prix spéciaux.

Émission proposée par : Jean-Louis Chambon
Référence : pag747
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Chaque année depuis sa création par l’Association des Anciens élèves de l’Institut de Haute Finance en 1994, le prix Turgot récompense le meilleur livre d’économie financière de l’année, en partenariat avec « Les Échos ». Le prix, présidé par Jean-Louis Chambon, président de la Fédération nationale des cadres dirigeants, par Michel Bon, ancien PDG de France Télécom, a comme chaque année été remis en présence de la ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi: Christine Lagarde.

Dans cette émission, M. Chambon et ses trois invités reviennent sur le déroulement et le palmarès de l'édition 2010 du prix, à la remise duquel ont assisté près de 500 personnalités du monde de l’entreprise, de la banque et des universités. Parmi 250 candidats, cinq avaient été nominés pour la remise du prix principal.

De gauche à droite : Michel Bon, Jean-Louis Chambon, Jean-Marc Sylvestre, Georges Pauget, Vivien Lévy Garboua.

Finalement, les lauréats sont:

- Georges Pauget, grand lauréat de cette 23e édition du prix Turgot, son livre La banque de l’après crise, paru chez Revue Banque Edition, ayant été désigné Meilleur Livre d’Economie Financière de l’Année écoulée.

De 2005 à février 2010, Georges Pauget a été directeur général du groupe Crédit Agricole SA, président du LCL et du Crédit Agricole et membre du Comité exécutif de la Fédération bancaire française. Son livre a pour vocation de tirer les enseignements de la crise dans le secteur de la gestion des entreprises bancaires et de rechercher quelles seront les nouvelles règles du jeu de demain dans ce domaine, les banques étant amenées à évoluer vers des modèles plus simples et plus lisibles pour les marchés.

Christine Lagarde a félicité un « compagnon de crise et de transgression » qui a su « mettre à profit son expérience de professeur d’économie au service d’une pédagogie largement transparente dans cette dernière publication.»

- Daniel Cohen, professeur d’économie à l’Ecole Normale Supérieure et à l’Ecole d’Economie de Paris, s'est vu descerner le Prix Spécial du Jury. Son livre, La prospérité du vice, une introduction inquiète à l’économie » chez Albin Michel, qui connaît un grand succès en librairie, est une sorte de panorama de toute l'histoire de la pensée économique et de son utilité pour la société. Le Ministre de l'économie a évoqué un « ouvrage très complet, un voyage dans l’histoire, la géographie et l’économie » qui venait s’inscrire « dans une œuvre, expression même de la clairvoyance… »

- Caroline Bertin Delacour, autre nominée du prix Turgot, a été récompensée du Prix Spécial du nouveau talent pour Les fonds souverains. (Eyrolles)

- Les mentions d’honneur sont quant à elles revenues à :
-* Christian Saint-Etienne pour La fin de l’euro (Bourin)
-* Christian Walter et Michel de Pracontal pour le virus B (Le Seuil)

- Le Grand Prix Ouvrages Collectifs est revenu au Cercle des Economistes pour leur ouvrage Fin du monde ou sortie de crise, co-dirigé par Pierre Dockes et Jean-Hervé Lorenzi

- Le Prix Spécial Turgot FFA de la francophonie a été remis à Pierre Dockes, Francis Fukuyama, Marc Guillaume et Peter Sloterdjik pour leur ouvrage Jours de colère – l’esprit du capitalisme ( Descartes).

- Une mention spéciale pour l’ensemble de son œuvre a été attribuée à la Revue d’Economie Financière présidée par Augustin de Romanet, Directeur Général de la Caisse des Dépôts.

Au moment de remettre les prix et trophées, Patrick Combes, président du groupe Viel et Cie, notait avec justesse « qu’il s’agissait probablement d’un cru exceptionnel illustrant la dynamique de la pensée économique française et francophone ».

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