L’âme de la France, selon Max Gallo

présenté par Axel Maugey
Avec Axel Maugey
journaliste

Le dernier essai de Max Gallo, L’âme de la France, est une histoire de la nation des origines à nos jours. Il retisse cette trame millénaire qui a donné naissance à la nation française et en relatant cette genèse, il dévoile notre présent, notamment dans le dernier chapitre qui traite des années 60 à aujourd’hui. Un livre important qu’il faut lire et relire.

Émission proposée par : Axel Maugey
Référence : pag324
Télécharger l’émission (10.68 Mo)

_ Notre collaborateur Axel Maugey, auteur d'un essai intitulé Le Privilège d'être français, ne pouvait manquer de se pencher attentivement sur celui de Max Gallo, de l'Académie française, intitulé, lui, L'Ame de la France. S'il recommande, bien évidemment, la lecture en entier de ce livre, il s'est particulièrement attaché, dans cette émission, à présenter le dernier chapitre, enlevé comme tous les autres chapitres et qui traite de la France des années 1960 à aujourd'hui.

Max Gallo, de l’Académie française

Max Gallo montre à la perfection que De Gaulle parti, la France est incertaine. Il pense que la révolution culturelle de mai 1968, réplique de la domination mondiale des images de la société américaine, elle-même modelée par son histoire, son mode d'organisation économique, a contesté le modèle gaullien.
Et nul doute que pour l'essayiste, le travail de déconstruction se poursuit.
Max Gallo cerne de façon fot intéressante les ambiguités des présidents Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac. Il montre avec brio que pour vaincre, François Mitterrand s'est arrangé pour ne pas choisir entre "modernes" et "archaïques", donner des gages aux uns et aux autres tout en privilégiant la phraséologie marxiste et ce pour séduire (et berner) les plus militants des électeurs.

A bien y penser, le temps de "la force tranquille" cher à Mitterrand, du village immuable de 1981 recueilli autour de son clocher paraît d'un autre siècle. Dès 1995, il est plutôt question de mosquées et non d'églises.
Au fond, ajoute Max Gallo, durant deux septennats, Mitterrand a fait à son peuple "la pédagogie du renoncement tranquille". Et le peuple, ajoute-t-il, de manière instinctive, en s'abstenant aux élections, en changeant de représentants, en votant pour les irréguliers, s'est débattue comme un homme qui refuse les somnifères et ne veut pas renoncer. Précisons qu'il n'est pas tendre avec les errements du chiraquisme.

L'Ame de la France est un livre écrit par un homme qui a su évoluer et devenir un patriote qui dénonce la déconstruction nationale des 30 dernières années.

Cela peut vous intéresser