Bicentenaire de l’Institut de France 1805-2005

Du collège des Quatre-Nations à l’Institut de France, par Jean-Pierre Babelon, de l’Académie des inscriptions et belles-lettres
Jean-Pierre BABELON
Avec Jean-Pierre BABELON
Membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres

Présentation de l’ouvrage, Le Palais de l’Institut. Du collège des Quatre-Nations à l’Institut de France 1805-2005, publié à l’occasion du bicentenaire de l’installation de l’Institut de France dans l’ancien collège des Quatre-Nations.

_

Louis Le Vau (1612-1670)

Il y a deux siècles que l'Institut de France s'est installé dans l'ancien collège des Quatre-Nations, ce chef-d'œuvre de Louis Le Vau.
Louis Le Vau est né en 1612 et décédé en 1670 à Paris. Le Cardinal de Mazarin lui confie le réaménagement de Vincennes et la construction du collège des Quatre-Nations. Nicolas Fouquet, surintendant des finances du royaume, fait appel à son talent pour la construction du château de Vaux-le-Vicomte en 1656. La jalousie du roi entraînera l'arrestation du maître des lieux dix-neuf jours après la célèbre fête de 1661. L'architecte rejoint alors Charles le Brun et André le Nôtre, chargés de transformer en château le modeste pavillon de chasse de Louis XIII à Versailles.
Le nouvel ensemble, aujourd'hui appelé le vieux château, est construit dans un style baroque influencé par l'architecture italienne entre 1661 et 1665. Il n'en reste que les trois murs englobant la cour de marbre. Le Vau entreprend d'importantes transformations en 1668 et enveloppe le bâtiment d'une façade de pierre blanche qui s'avance aujourd'hui vers les jardins, entre les ailes nord et du midi. Cette façade de style classique, au rez-de-chaussée à bossages et possédant trois avant-corps à colonnes, s'inscrivait dans un plan de transformation global poursuivi par François d'Orbay à la mort de le Vau, en 1670. L'impatience de Colbert aura raison du chantier qui sera abandonné avant son achèvement.Depuis le vœu fondateur de Mazarin, les transformations lui ont permis de s'embellir au fil des siècles.

Cet endroit prestigieux, sur les rives de la Seine face au Louvre, « parlement des savants », permet de regrouper les cinq académies : Académie française, Académie des inscriptions et belles-lettres, Académie des sciences, Académie des beaux-arts, Académie des sciences morales et politiques.

Le Palais de l’Institut
La Coupole

« L'Institut est une chose qui est propre à la France. Plusieurs pays ont des académies qui peuvent rivaliser avec les nôtres pour l'illustration des personnes qui les composent et l'importance de leurs travaux : la France, seule, a un Institut, où tous les efforts de l'esprit humain sont comme liés en un faisceau, où le poète, le philosophe, l'historien, le critique, le mathématicien, le physicien, l'astronome, le naturaliste, l'économiste, le juriste, le sculpteur, le peintre, le musicien, peuvent s'appeler confrères. » Ernest Renan, (1867).

Jean-Pierre Babelon
Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres

- Jean-Pierre Babelon est membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il a été Président de cette Académie en 2001.

En savoir plus :

Le palais de l'Institut est un ouvrage illustré, préfacé par Pierre Messmer et publié sous la direction de Jean-Pierre Babelon.

Cela peut vous intéresser