Quarante ans : retour en arrière littéraire dans le Paris de la fin du 2e millénaire

Entretien avec Marc Lambron, de l’Académie française, à propos de son journal de l’année 1997
Marc LAMBRON
Avec Marc LAMBRON de l’Académie française,
Émission proposée par : Christophe Blanc
Référence : afel228
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Vous souvenez-vous de 1997 ? Marc Lambron peut vous y aider. Pour lui, cette année-là a été décisive avec l’anniversaire de ses quarante ans, la campagne du prix Goncourt dont il était l’un des favoris pour son roman 1941 et, dans un registre plus intime et infiniment plus intense, le décès de son père. Autant d’événements qui jalonnent et donnent de la chair au journal qu’il a tenu avec assiduité au fil de cette année et qu’il a décidé de publier 20 ans après. Riche idée d’avoir ainsi patienté, car la patine du temps donne du relief à la moindre annotation de cet observateur affuté parvenant, de façon étonnante, à conjuguer lucidité radicale et bienveillance de principe. Au fil des quelque 500 pages de l’ouvrage, des innombrables interviews et dîners en ville enchaînés par l’auteur, le lecteur croise les personnalités qui, en cette fin de millénaire encore très mitterrandienne, faisaient l’actualité littéraire, culturelle, artistique et politique. Certaines tiennent encore le haut du pavé parisien. D’autres ont disparu. Les sujets de polémique et les motifs d’enthousiasme ne sont plus les mêmes. L’atmosphère était alors plus légère, futile et brillante. Chacun est ainsi invité à mesurer les effets du temps sur lui-même et sur la société tout entière. En publiant son journal, Marc Lambron ne nous permet pas seulement de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. Il tend un étrange miroir à notre époque.

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