Un point chaud du globe : la péninsule coréenne

Avec Valérie Gelézeau, Directrice d’études à l’EHESS

Valérie GELEZEAU analyse la complexité de la frontière coréenne à travers l’exemple de projets de développement sud-coréens planifiés pour la période 2000-2030, et la manière dont ceux-ci se sont heurtés à la persistance de la division politique. Malgré l’ouverture partielle des années 2000, la circulation transfrontalière est restée marginale, et les slogans de la réunification ont fonctionné davantage comme une injonction contradictoire que comme un horizon réalisable.

La cartographie officielle montre une frontière densément aménagée, sillonnée de réseaux de transport et ponctuée de projets économiques et touristiques : aménagements fluviaux, valorisation des littoraux, développement des zones montagneuses. Cependant, la réalité est bien différente : les infrastructures d’échange mises en place (routes réouvertes à l’est et à l’ouest, zones spéciales de Kaesong et de Bongamgang) ont été refermées. Si certaines zones nord- coréennes restent accessibles aux visiteurs étrangers (russes, chinois) et locaux, aucune structure d’intégration durable n’a subsisté.

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