Le remplacement du cœur

Par Daniel Loisance, membre de l’Académie nationale de médecine, séance ordinaire du 11 octobre 2021

Séance ordinaire du lundi 11 octobre « Santé et Société », sous la présidence d’André Vacheron Président de l’Académie des sciences morales et politiques.



« Le remplacement du cœur » Daniel Loisance, professeur émérite de chirurgie cardiaque à l’Université Paris XII, ancien Chef de Service au CHU Henri Mondor à Créteil membre de l’Académie nationale de médecine.

 

La greffe cardiaque est devenue le traitement efficace de l’insuffisance cardiaque terminale, réfractaire à tout traitement médical ou chirurgical. Les progrès considérables faits au cours des 50 dernières années permettent aujourd’hui une survie moyenne de bonne qualité pendant 12 ans. Elle est pratiquée en France dans 24 centres, bien répartis dans toutes les régions. 14 550 malades ont bénéficié d’une greffe cardiaque en France depuis 1968, date de la première greffe. Au 1er janvier 2020, 5093 patients greffés sont vivants (1).

Cependant, la greffe cardiaque, totalement dépendante du don d’organes et imposant un traitement immunosuppresseur lourd, n’est accessible qu’à une petite partie des patients. Cette situation crée un problème éthique majeur tant à la société, l’acceptation du don d’organes qu’au médecin, la gestion de la pénurie de greffons. L’utilisation de systèmes d’assistance ventriculaire permet dans certaines situations soit d’attendre la greffe ou si celle-ci n’est pas réalisable une survie de qualité prolongée.  La solution à ces problèmes, un cœur artificiel « qui saurait se faire oublier », n’est en effet toujours pas disponible.

Nous voudrions dans cette communication discuter la place de la greffe dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, l’activité présente de greffe et les problèmes éthiques posés au médecin et à la société.



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