« La petite et moyenne délinquance : incompréhension ou méconnaissance ? Le regard d’un procureur »

Avec Jean-Baptiste Bladier, procureur de la République de Meaux

La délinquance du quotidien ne recouvre pas l’entièreté de l’activité journalière d’un parquet. Les attributions en matière civile, commerciale ou administrative occupent une large part des effectifs (30% dans un parquet comme celui de Meaux qui compte 20 magistrats). La justice criminelle ou de la grande délinquance économique et financière mobilisent 6 à 7% des ressources du parquet de Meaux. Pour le procureur de Meaux, la justice pénale du quotidien s’attache trop à une obsession gestionnaire, celle des flux et des stocks de procédures, et méconnait trop souvent la « gestion du risque » de récidive ou de réitération. Si la justice est souvent la cible de deux griefs (son incapacité à gérer la délinquance dans un délai raisonnable et son insuffisante sévérité), l’impératif majeur pourrait cependant être davantage celui de la prévention du risque, de la récidive, et de la réitération.

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