Michel FOLLIASSON

Membre de l'Académie des beaux-arts

Passionné très tôt par le dessin, Michel Folliasson entre à l’Ecole des Beaux-Arts, d’abord à Lyon puis rapidement à Paris où il s’inscrit à l’atelier d’Otello Zavaroni, remarquable pédagogue d’origine vénitienne qui enseigne l'enthousiasme à ses élèves, en leur apprenant à regarder, à analyser, à composer en toute liberté.

Admirateur des œuvres de Mansart, Blondel, Libéral Bruant, Claude-Nicolas Ledoux et plus près de nous, de Eero Saarinen, Frank Lloyd Wright, Neutra et bien sûr Le Corbusier, Michel Folliasson abandonne la pratique de la symétrie pour l’équilibre des volumes, l’harmonie des proportions et l’insertion dans la nature ou dans l’environnement urbain, toujours à la recherche de partis architecturaux simples, significatifs et dynamiques.

Il a lui-même choisi d’expliquer sa démarche architecturale en commentant trois de ses œuvres :

- le Centre administratif et la Préfecture de Bobigny illustrent la recherche d’un ensemble de volumes équilibrés : halls monumentaux conjugués avec des salles de proportions humaines, lignes nettes et sobres, adaptation à un milieu urbain dénué d’agrément par la création de collines arborées, d’importants jardins suspendus et de pièces d’eau où flottent les sculptures de Marta Pan.

- Le quartier des Damiers, à La Défense, tente de résoudre le problème posé par une densification importante, avec la nécessité de disposer d’innombrables places de stationnement. Ce problème est résolu par la mise au point d’une dalle réservée à l’usage des piétons, dissimulant un parc de stationnement de 2.400 places. Les volumes supérieurs, face à la Seine, en forme de pyramides, facilitent la pénétration de la lumière jusqu’aux niveaux bas, dévolus aux commerces de proximité, aux salles de sport et aux espaces-jardins, complétés par des hôtels et résidences-services, dont les volumes et les façades ont permis d’obtenir un effet monumental. Cette entrée de La Défense reflète bien l’ambition de ce nouveau quartier d’affaires.

- Le plus haut building d’Amérique du Sud, projeté à Buenos Aires, de 275 mètres de hauteur, a donné l’occasion de créer une forme d’immeuble significative, issue de la conception d’une structure novatrice et adaptée à l’échelle de l’édifice. La résultante, particulièrement dynamique et légère, symbolise l’élan de ces pays en développement et si riches de possibilités.

Quelle que soit l’échelle des réalisations, un seul souci : créer des espaces mesurés, sources de sécurité, d’apaisement et de joie.

Chevalier de la Légion d'Honneur

Officier de l'Ordre National du Mérite

Chevalier des Palmes Académiques

Chevalier des Arts et Lettres

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