Jean DESMARETS de SAINT-SORLIN

de l’Académie française,

Né à Paris en 1595.

Conseiller du roi, contrôleur général de l’extraordinaire des guerres, secrétaire général de la marine du Levant. Faret et Malleville l’introduisirent dans la Société des amis de Conrart où il lut l’Ariane. Il fut le premier chancelier de l’Académie, fonction qu’il conserva du 13 mars 1634 au 11 janvier 1638 ; l’Académie tint quelques séances chez lui. Il fut l’un des cinq collaborateurs de Richelieu pour Les Thuileries et l’Aveugle de Smyrne ; il collabora seul avec Richelieu pour La Grande Pastorale, Europe et Mirame. Il fut un des examinateurs du Cid et un des rédacteurs des statuts ; il fut délégué pour remercier les magistrats après l’arrêt de vérification et pour offrir le Protectorat à Richelieu, puis à Séguier. Il prononça le quinzième discours : De l’amour des Esprits.

Son factum : Comparaison de la langue française avec la grecque et la latine (1670), fut une des causes initiales de la querelle entre les anciens et les modernes ; il appartenait à ces derniers. Il a écrit des romans et divers ouvrages en prose, des poésies, des prières en vers, Les Vertus chrétiennes, poème en huit chants, et six pièces de théâtre. À la fin de sa vie, il fut atteint d’une folie mystique ; il se croyait prophète et disait que Dieu lui dictait ses vers. « Son style de prose est pur, mais sans élévation ; en vers il est abaissé et élevé, selon qu’il le désire ; et, en l’un et l’autre genre ; il est inépuisable et rapide dans l’exécution, aimant mieux y laisser des taches et des négligences que de n’avoir pas bientôt fait. » (Chapelain). On lui doit surtout la comédie des Visionnaires et le poème de Clovis.

Mort le 28 octobre 1676.

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