Henri TROYAT

de l’Académie française,

Henri Troyat naquit à Moscou, le 1er novembre 1911. Au moment de la révolution, son père, qui occupait une situation en vue dans le commerce, fut obligé de s’enfuir, et toute la famille entreprit un long exode qui le mena, tout enfant, de Moscou au Caucase (où ses parents possédaient une vaste propriété), du Caucase en Crimée, puis, par la mer Noire, à Constantinople, à Venise et enfin à Paris, où il arriva en 1920. Il fit toutes ses études en France, au lycée Pasteur, à Neuilly. Licencié en droit, il devint rédacteur à la préfecture de la Seine.

Entre-temps, ayant été naturalisé français, il partit pour accomplir son service militaire à Metz. Il se trouvait encore sous l’uniforme quand fut publié son premier roman, Faux jour. Ce livre obtint, en 1935, le Prix du Roman populiste.

Rendu à la vie civile, il entra à la préfecture de la Seine, au service des Budgets. Le temps que lui laissaient ses occupations administratives, il l’employait à écrire. Coup sur coup parurent en librairie : Le Vivier, Grandeur nature, La Clef de voûte. En 1938, le prix Max Barthou, décerné par l’Académie française, couronna l’ensemble de son œuvre. Cette même année, son nouveau roman, L’Araigne, reçut le prix Goncourt. Démobilisé en 1940, il se consacre entièrement à la littérature. Grand prix littéraire du Prince Pierre de Monaco (1952).

Il a été élu à l’Académie française le 21 mai 1959, au fauteuil de Claude Farrère (28e fauteuil).

Mort le 2 mars 2007 à Paris.

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