Guy de ROUGEMONT

Membre de l'Académie des beaux-arts

Après avoir suivi les cours de Gromaire à l’Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Guy de Rougemont séjourne deux années à la Casa de Velazquez (1962-1964). En 1965, il participe à la Biennale de Paris et l’année suivante au Salon de Mai. Vient ensuite l’aventure chez les minimalistes , époque où le peintre se fait remarquer à New-York. Rougemont s’est très vite singularisé au sein du mouvement de création des années soixante-dix ; dès son retour des États-Unis, l’artiste, après un long travail d’atelier, engage ses recherches sur l’insertion des formes et couleurs à l’environnement. Abolissant la frontière entre sculpture et peinture, il intervient en géomètre de la couleur, sur de nombreux sites où ses œuvres monumentales sont implantées en permanence ; espaces publics, places, parvis, rues, autoroutes… Parmi ses nombreuses réalisations, citons celles de l’Hôpital Saint-Louis, la station du R.E.R. de Marne-la-Vallée, le parvis du Musée d’Orsay, l’Hakone Open Air Museum au Japon ou encore la place Albert-Thomas à Villeurbanne, l’Hofgarten de Bonn, le Parc Métropolitain de Quito en Équateur, le Centre d’Accueil et de Soins de Nanterre où il réalise une peinture murale de 300 mètres de long… Parallèlement à ses réalisations monumentales, Rougemont poursuit son œuvre picturale et participe à de nombreuses expositions tant en France qu’à l’étranger. La curiosité de l’artiste va l’amener également à faire des incursions dans d’autres domaines le conduisant à dépasser encore une fois certaines frontières entre la peinture et les autres arts. Il se lance notamment dans la lithographie et la production d’objets tels que mobilier, lampes et autres objets design redonnant ainsi une place de choix aux arts dits " mineurs ", exprimant par là-même son entière liberté de création et son souci de rattacher l’art au quotidien. Guy de Rougemont est Commandeur des Arts et Lettres. Préfaçant l’un de ses derniers catalogues, Guy de Rougemont rappelle On ne passe pas impunément du plan au volume, de l’objet au monumental, sans qu’un jour tout cela ne se fonde en une seule et même pratique. Je suis peintre : ma sculpture, mes meubles, mes tapis sont d’un peintre…

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