Fabrice HYBER

Membre de l'Académie des beaux-arts

Né en 1961 à Luçon, Fabrice Hyber est un artiste qui intervient dans des domaines et sur des supports divers tels que le dessin, la peinture, la sculpture ou la vidéo. Marqué par ses études de mathématiques réalisées avant son parcours à l'École des Beaux-Arts de Nantes, il place l’articulation entre l’art et la science au centre de son travail. Son œuvre se présente comme un réseau de ramifications en perpétuel développement : en procédant par accumulations et hybridations, il opère de constants glissements entre des domaines extrêmement divers, s'inspirant de la manière dont se développent les systèmes cellulaires de nombre d'organismes vivants. La réflexion sur l’homme et son devenir face au développement scientifique et aux mutations des espèces est un point focal de son œuvre.

En 1989 naît d’une commande publique L’homme de Bessines, petit bonhomme vert de 86 cm de haut, personnage ordinaire basculant dans l’étrangeté extraterrestre. Installés sur le réseau d’eau de la commune, les « hommes de Bessines » font office de fontaines ; ils se déploient ensuite dans d’autres villes de France puis à l’étranger.

Fabrice Hyber est choisi en 1997 pour représenter la France dans le cadre de la 47ème Biennale de Venise et devient l’un des plus jeunes lauréats du Lion d’Or.

Avec les POFs (Prototypes d’Objets en Fonctionnement), l’artiste déplace la fonction originelle de quantités d’objets familiers empruntés à notre quotidien. Il modifie ainsi la conscience et la pratique que nous avons de ces objets dont les formes nouvelles induisent et génèrent de nouveaux comportements.

2003 et 2004 sont deux années centrées autour de L’Artère, le jardin des dessins, œuvre pérenne créée au Parc de La Villette en commémoration des vingt années de la pandémie du sida.

« Nord-Sud » est le titre de l’exposition proposée en 2005 par l’artiste au Frac des Pays de la Loire, témoin de l’avancée de sa réflexion autour de l’aménagement de la vallée de son enfance. En 2005, il collabore avec le chorégraphe Angelin Preljocaj pour la création de son ballet Les Quatre Saisons (musique de Antonio Vivaldi). En 2006, il présente un ensemble de tableaux et de dessins à la Galerie Jérôme de Noirmont sur le thème du pétrole.

En 2007, il se voit confier la réalisation de la première sculpture contemporaine pérenne du Jardin du Luxembourg : « Le Cri, l’écrit », bronze polychrome de 3,70 m de haut qui commémore l’abolition de l’esclavage.

En 2012, quatre grandes institutions françaises ont mis à l’honneur son travail : le Palais de Tokyo, la Fondation Maeght, le Mac Val et l’Institut Pasteur.

 

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