La grammaire est une chanson douce

Présentation du livre d’Erik Orsenna de l’Académie française, par Jean Roulet
Avec Jean ROULET
journaliste

Parmi les livres qui rendent hommage à la langue française, celui d’Erik Orsenna, La grammaire est une chanson douce nous emporte dans la nostalgie des plus émouvantes chansons de France et reconnaît à notre langue de très belles lettres de noblesse. Notre chroniqueur Jean Roulet s’est plongé avec bonheur dans les enchantements de ce livre...

Émission proposée par : Jean ROULET
Référence : pag698
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Depuis la parution en 2001 de La grammaire est une chanson douce,
Erik Orsenna, écrivain «récidiviste», nous a successivement offert aux éditions Stock
- Les chevaliers du subjonctif en 2004,
- La révolte des accents en 2007
- Et si on dansait en 2009.

Autant de délices de la même plume et de la même veine : l’amour des mots, les bonheurs du langage. Une histoire qui s’est mise en quatre pour notre plaisir.

Au cours des prochaines semaines, Canal Académie consacrera une chronique de Jean Roulet à chacun de ces titres déjà largement répandus.

- Sur La grammaire est une chanson douce :

Presque un piège en ces veilles de fêtes car, à se les procurer pour soi, on s’expose à l’envie d’offrir à la ronde ces petits enchantements.
Vous y verrez grandir en âge et en voyages une Jeanne aventureuse, découvreuse du monde et de la vie. Son frère Thomas, Tom pour les intimes, n’est jamais bien loin : Jeanne et Thomas, frère et sœur, chien et chat l’un pour l’autre, mais qui s’adorent.

De récit en récit, vous retrouvez leurs compagnons de route et vous en rencontrerez chaque fois de nouveaux. Le plus attachant sera monsieur Henri. Un hommage à Henri Salvador, l’irremplaçable compositeur interprète d’«une chanson douce». Il entre en scène dès ce premier titre : « La grammaire est une chanson douce ».
Jeanne n’a encore que dix ans. Sa maitresse d’école, la jeune Mademoiselle Laurencin, aime d’amour La Fontaine et promène Jeanne dans l’univers de ses fables.

Émerveillement

Au-delà des fables, émerveillement pour les mots, pour notre langue :

- « Bénissez la chance mes enfants d’avoir vu le jour dans l’une des plus belles langues de la terre ».

Nous sommes tous des Jeanne qui, par la bouche de Mademoiselle Laurencin, entendons Erik Orsenna nous le dire :

- Le Français est plus qu’une langue « il est votre pays. Apprenez-le, inventez-le, ce sera toute votre vie, votre ami le plus intime. »

Tout sauf un manuel théorique, ce petit livre

Un hymne aux mots, à la façon qu’ils ont de naître, de vivre, de s’aimer, de s’épanouir là où ils sont le plus heureux : dans la bouche des enfants et des poètes.

Un bon moyen, au passage, de dénoncer les méfaits du jargon, une méchante maladie qui se contracte en de mauvais lieux peuplés d’intellos sans âme ni poésie. Ainsi de Madame Jargonos ou l’horrible Nécrole. Autant de personnages qui du haut de leur science ne parviendraient qu’à nous faire détester la grammaire. Soulagement de voir Erik Orsenna les caricaturer !

Jubilation, surtout, de suivre Jeanne et de Tom tout dans une série d’aventures qui, au fil des récits à suivre, vont se révéler comme autant de contes poétiques d’une portée inattendue.

En coulisse :

Danièle Leeman, professeur de grammaire à l'université de Paris-X-Nanterre.
Pei-Sin Ma et Alexis Rougon, graphistes illustrateurs sous la signature de Bigre.
Maurice Pon, parolier d’Henri Salvador.
Illustrations sonores réalisées par Jérôme Le Baron.
Et une voix féminine prêtée par Élodie Courtejoie.


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